Avis du parlement de la mer sur la révision de la stratégie nationale mer et littoral (SNML)
La Stratégie Nationale pour la Mer et le Littoral (SNML) a été adoptée par décret le 23 février 2017 pour une durée de six ans. Hervé BERVILLE, Secrétaire d’Etat chargé de la mer, a donc engagé le travail de révision de cette stratégie, afin de fixer pour la période 2023-2029 les grandes orientations de la politique maritime française. La déclinaison territoriale de la SNML est ensuite prévue (fin 2023 et 2024) dans le cadre d’une révision des Documents Stratégiques de Façade (DSF).
Au regard de l’implication de la SNML pour les acteurs des territoires littoraux, le parlement de la mer des Hauts-de-France a souhaité émettre un avis consolidé de la communauté maritime régionale sur les grands axes de la SNML. Les membres du parlement de la mer ont été sollicités par une consultation électronique et une vingtaine d’entre eux ont transmis une contribution.
Après discussion au sein du bureau du Parlement de la Mer le 24 mars 2023, l’avis ci-dessous a été formellement adopté par le parlement de la mer.
En premier lieu, le parlement de la mer des Hauts-de-France se félicite que l’ensemble des thématiques relatives au milieu marin, au développement durable de l’économie maritime, aux ports et au littoral soient intégrées dans cette stratégie nationale.
Au regard des spécificités et enjeux de la façade maritime régionale, le parlement de la mer tient à ce qu’une attention particulière soit portée au développement de la filière halieutique (appel à la mise en place d’un plan national pour le développement de la pêche, concertation et levée des freins au développement de l’aquaculture, etc.), afin d’atténuer les contraintes existantes sur les activités économiques actuelles qui freinent l’émergence de projets innovants. Il appelle à une mobilisation de tous les acteurs sur le sujet de la transition énergétique (coordination pour accélérer la décarbonation, recherche et développement et expérimentation sur les énergies marines renouvelables), de l’adaptation du littoral au changement climatique (gouvernance adaptée et attentes d’outils opérationnels), de la préservation de la ressource en eau et de la sensibilisation des différents publics sur les sujets du littoral et du milieu marin (culture du risque, appropriation collective des enjeux). Enfin, il attire l’attention sur les enjeux fonciers du littoral des Hauts-de-France, notamment sur les espaces exposés aux aléas littoraux et au sein des ports.
