Les grands axes thématiques
La pêche et les produits de la mer
Avec plus de 6700 emplois directs, 320 entreprises et 5,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire annuel, la filière halieutique constitue un secteur économique clé pour la région Hauts-de-France. Les métiers et activités de production, de transformation, de négoce et de distribution couvrent toute la chaine de valeurs de la filière. Ses acteurs se trouvent confrontés à d’importants défis.
La pêche professionnelle : des activités diversifiées en mer et sur la côte
Du fileyeur partant pour quelques heures au chalutier congélateur passant 45 jours en mer, la flotte régionale de pêche compte 109 navires de petite pêche, 46 de pêche côtière et 6 hauturiers, auxquels s’ajoutent environ 25 navires étrangers (néerlandais ou anglais).
Avec 31.538 tonnes de pêche fraiche enregistrées en 2019, pour un chiffre d’affaires de 80,3 millions d’euros, Boulogne-sur-Mer est le 1er port de pêche de France en volume et en valeur, plaçant les Hauts-de- France au 3ème rang des régions françaises en volume de vente en criée. Plus de 70 espèces y sont débarquées, aux premiers rangs desquelles l’encornet, le lieu noir, le rouget barbet, le maquereau, le merlan, le hareng, et la coquille Saint-Jacques.
La pêche à pied constitue une activité traditionnelle majeure, particulièrement en Baie de Somme et sur le littoral du Pas-de-Calais. Les 330 professionnels de la région (auxquels s’ajoutent les nombreux pratiquants amateurs) pêchent essentiellement des coques, moules et végétaux marins. La Région Hauts-de-France œuvre avec les organisations professionnelles à la structuration de cette activité et à la recherche de nouvelles ressources.
Au-delà de la pêche professionnelle, près de 1000 plaisanciers pratiquent la pêche récréative en Hauts-de-France. Ce loisir constitue une activité traditionnelle importante pour tout le littoral régional.
Boulogne-sur-Mer, leader européen pour la transformation des produits de la mer
Outre la pêche fraiche débarquée localement, plus de 300 000 tonnes de poissons sont transformées chaque année au sein des 150 entreprises de la zone agro-alimentaires de Capécure, faisant de Boulogne-sur-Mer une plate-forme leader en Europe pour la transformation et le négoce des produits de la mer.
Les atouts de la place boulonnaise sont liés à la performance de la plate-forme logistique et au développement de l’ensemble des activités de la filière, de la production jusqu’à la valorisation des coproduits.
Des atouts essentiels pour l’aquaculture régionale
La pisciculture marine régionale représente un tiers de la production nationale (1800 tonnes par an) et 72 emplois directs, grâce à l’activité de la ferme Aquanord de Gravelines (production de bars et daurades) et de l’écloserie Ichtus (production d’alevins et de larves).
Par ailleurs, la production mytilicole régionale s’établit en 2018 à 3 500 tonnes pour un chiffre d’affaires de 7,4 millions d’euros. Le littoral des Hauts-de-France offre de nombreuses potentialités de développement et de diversification de la conchyliculture.
Des défis majeurs pour la préservation et la modernisation de la filière
Comme dans les autres régions maritimes, mais peut-être davantage encore en Hauts-de-France où l’espace maritime est étroit, les acteurs de la filière halieutique sont confrontés à des enjeux majeurs : diminution de la ressource, dégradation de la qualité des eaux marines, concurrence avec d’autres flottilles, évolution des accords de pêche liés à la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, concurrence avec d’autres activités émergentes en mer, coordination entre acteurs de la production et acteurs de la transformation, conciliation des activités professionnelles et de loisir, sélectivité des captures, commercialisation des produits, attractivité du métier et formation, taux de pêche fraîche dans l’activité de transformation, etc.
De même, l’âge moyen des navires est assez élevé (24 ans), et les flottilles sont globalement énergivores, peu adaptables aux nouvelles techniques de pêche et donc moins compétitives que les navires étrangers. La modernisation de la flotte est ainsi engagée, avec notamment la livraison de 6 navires neufs entre 2017 et 2019.
Pour relever tous ces défis, le parlement de la mer des Hauts-de-France va permettre de rassembler l’ensemble des acteurs, de définir collectivement des priorités et de mettre en œuvre les adaptations retenues.
Liens utiles :
Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins
Comité régional de conchyliculture